Through the sheen, a landscape

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Trough the sheen, a lands­ca­pe’ is a (coin­ci­den­tal) col­la­bo­ra­ti­on bet­ween long term resi­dent (Siemen Van Gaubergen) and short term resi­dent (Tom Hallet).


À tra­vers l’éclat, un paysage

La pier­re, qui déta­che­ment, qui lam­beaux, qui débris agglo­mé­rés, un jour a fait par­tie d’un mon­de autre. Vivante, elle est devenue bloc, s’est fon­due en grand trou­peau. Devenue pay­sa­ge, elle ren­fer­me les sous-bois, l’humide, le chaud du cœur de la ter­re. Avant sur ses caver­nes des­si­née, la noble con­quê­te païen­ne. Conquête jamais n’est noble, d’autant moins qu’elle fut aus­si caval­ca­de. Pourtant l’apprivoisement ini­ti­al génè­re l’apparition en corps à corps avec la pier­re. La fas­ci­nan­te crou­pe de l’animal s’installe et fixe les mou­ve­ments des fem­mes et hom­mes disparu.e.s pour les autres à venir.

Au cœur, au creux de la pau­me, la mon­tag­ne cail­lou est pier­re. La main, la cueil­le, la modu­le en cares­ses, la domes­ti­que en mots doux. Elle engen­d­re. La peti­te roche se mue en cab­ru­re, elle est mus­cle et tres­sail­le­ments. Elle est col et crê­te et cas­ca­de aus­si. Elle fris­son­ne, elle, cet­te ter­re un jour meu­ble et devenue inflexi­ble. Si elle bou­ge, elle est danger, elle est pla­ques qui se heur­tent et s’ébrouent. Ici, l’épreuve en réduc­ti­on prend for­me vivan­te, elle est la tra­ce mul­ti­ple qui des­si­ne l’absence. Elle figu­re celui qui a labouré la ter­re, créé les sil­lons et les chaussées.

Elles sont deux en creux tout au creux, des nase­aux en ron­ron­ne­ment échap­pe la rosée. En grains, elle part imprég­ner les flan­cs. Les mâchoi­res qui der­ri­è­re, sont res­tées pier­res, susur­rent mots doux dans leur emboî­te­ment. Leurs yeux, dans la hau­teur sont som­met. En bas, tout ce cir­que et puis, der­ri­è­re, les bois et la vil­le. Derrière, le ciel et sa lune. Leurs cri­ni­è­res en éclat s’étendent autant que les ray­ons les remuent, elles sont le jour qui s’élance. Des nase­aux, glis­se la vapeur d’un ciel par­se­mé de flottants.

L’alentour logé sur les réti­nes, la mon­tag­ne dég­ringo­le en rua­des par­fois. Elle, la rei­ne de l’entre-deux. La ter­re en per­son­ne et le ciel à ses pieds. L’équidé, lui, est con­voy­eur. Le chan­ge­ment d’état du vivant est à sa char­ge. Le pas­sa­ge de l’un pour l’autre, de l’une à l’autre. Dressé, sym­bo­le d’une fer­ti­li­té en éta­la­ge et le elle oubliée. En plis­se­ments et souf­fles, elle se répa­re. L’œil se pose autre­ment. Transformée en jument, la mon­tag­ne off­re l’eau à la ter­re. Elle s’écoule en ser­pent qui, pelo­te las­ci­ve, l’écarte de la hon­te asso­ciée à son sexe. Elle est la for­ce qui s’éprouve.

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